14/07/2006
Une personne atteinte de SEP doit aussi profiter de cette période estivale non seulement pour son propre équilibre, mais aussi pour celui de son entourage. Toutefois, il est nécessaire de prendre certaines précautions pour éviter les problèmes de santé liés à la chaleur, la fatigue… ou administratifs et de préparer son voyage à l’avance.
Le choix de la destination :
Aucune destination n’est déconseillée. Cependant, notons que les pays chauds ou les expositions prolongées et/ou fréquentes au soleil peuvent entraîner une exacerbation de symptômes neurologiques anciens qui peuvent durer quelques heures. Ceux-ci ne correspondent pas à une poussée ou à une aggravation de la maladie.
Concernant les vaccins, il existe une législation internationale qui oblige à réaliser des vaccinations spécifiques à certains pays. Les études montrent qu’il n’existe pas de causalité entre la survenue de poussées et la vaccination. Néanmoins , il est nécessaire de discuter avec son neurologue afin d’en évaluer l’intérêt et de choisir le moment le plus adapté.
Certains patients doivent emporter avec eux leurs médicaments pour assurer la continuité de leur traitement. Quelques règles sont donc à respecter : maintenir la « chaîne du froid » en utilisant de préférence une glacière personnelle (il est indispensable de le préciser lors de la réservation des billets) ; détenir une ordonnance rédigée dans la langue du pays visité (ou à défaut en anglais), mentionnant le nom commercial et scientifique du/des médicament(s) indispensable(s) ainsi que la quantité nécessaire pour la durée totale du séjour ; les médicaments doivent être transportés dans leur emballage d’origine.
Pour les personnes voyageant avec un fauteuil roulant, certaines précautions sont à prendre avant leur voyage. Il est recommandé de prévenir la compagnie aérienne ou de chemin de fer, lors de la réservation du billet, qui vous donnera toutes les indications.
Loisirs et sport :
L’activité physique et même sportive n’est pas déconseillée dans la SEP. Elle est même encouragée. Elle permet un maintien, voire une amélioration des aptitudes motrices, de l’autonomie et bien-sûr un équilibre psychologique du patient. Néanmoins, cette activité sportive devra se faire en douceur de façon progressive, avec le respect de périodes de repos surtout en cas de fatigue intense. Aucun sport n’est a priori contre-indiqué dans la SEP sauf s’il existe des dangers du fait du handicap du patient (par exemple troubles de l’équilibre et escalade, ...). Pour les personnes sensibles à la chaleur, la natation en eau tiède est préférable à celle en eau chaude.
La période des vacances est également propice aux activités intellectuelles ludiques telles que la lecture ou les jeux de société. Elles permettent un entretien des fonctions cognitives.
Enfin, la pratique d’activités ludiques ou sportives favorise une bonne insertion sociale et permet de montrer à l’entourage l’aptitude du malade à participer à des activités collectives, ce qui constitue un atout majeur pour l’harmonie familiale.
Les différentes options de voyage doivent être discutées avec le neurologue et choisies en conséquence du handicap.
Des vacances réussies constituent une trêve pour le malade et pour son entourage.
Alors, bonnes vacances !
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